Hmm. That’s weird! Why did they snob us all of a sudden?
…
Bonjour!
Ah! Bonjour madame. Vous parlez français.
Oui! J’adore cette langue. D’ailleurs, j’ai fait mes études en France. Et je dirige la boite.
Silence. Stupeur. Un ange passe. Et la lumière fut!
Ah! Nous sommes donc avec la CEO de la boite!
Eh oui, c’est bien moi.
Puis, se tournant vers la seule personne dans l’ascenceur dont les oreilles sont sourdes au français, et très élégamment:
Oh I am so sorry to be speaking in French but I love this language so much and have very few opportunities to speak it.
No worries, I still have to learn it. Procrastination, you know… (avec un grand sourire, et ne réalisant vraiment pas ce qui se passe)
Et vous venez de France?
Oui!
Et que faites-vous chez nous?
Nous sommes les consultants du vendor, nous sommes là pour la définition de la phase 2.
Ah! Oui! C’est un programme très important pour nous! Bon courage à vous! Je descends ici. Très enchantée!
Nous de même! Bonne journée!
…
Dude! You just missed a conversation with the CEO of the biggest bank in the country!
What?!
Dude! You should really learn French!
So, dear readers, maybe you should consider learning French. You might never bump into a French speaking CEO in an elevator, but then again, who knows? And at least, you will be able to enjoy this story without google translate.
Bien embarrassée par une introduction à cette lettre que les muses ne se sentent pas pressées de m’inspirer, je rentre dans le vif du sujet sans ambages et autres fioritures et vous prie d’excuser ces tergiversations.
Je me présente donc, je suis Mélodie Lalangue, orthophoniste de formation, métier auquel mon nom semble me prédisposer, et titulaire d’un diplôme de Maitrise en orthophonie.
Je suis actuellement étudiante en Master 2 Création Artistique — parcours Musicothérapie à l’Université Paris Descartes, formation à laquelle me prédisposait sans doute mon prénom cette fois. Dans le cadre de cette formation, je suis à la recherche d’un stage pratique de musicothérapie dans un établissement sérieux pour compléter mon cursus.
Lors de mes précédentes expériences, j’ai eu l’opportunité de découvrir l’efficacité de la musique dans l’accompagnement des patients avant, durant et après des chirurgies qui affectent leurs états physiologiques et psychiques, notamment des chirurgies sans anesthésie générale.
Si la musique seule ne guérit pas les maux, elle contribue grandement au bien-être du patient, selon un ancien adage qui se vérifiait tous les jours lors de mes stages précédents, à la stupeur de la Traditionnelle Ecole de la Pratique Ancienne et Acceptée à laquelle adhéraient nombre de mes collègues, ceux, en tout cas, qui ne jurent que par les thérapies médicamenteuses. Voyez-vous, la musique adoucit les mœurs.
Au cours de mes recherches, infructueuses pour le moment, mais le salut ne saurait tarder, j’ai appris que certaines procédures au sein de votre établissement se pratiquent sous anesthésie locale avec un accompagnement comme l’hypnose. Je suis convaincue que la musicothérapie peut être une approche complémentaire et que la collaboration entre différentes disciplines d’accompagnement dans ce type de procédures ne peut que favoriser la qualité des soins. “Plus on est de fous, plus on rit” est un adage qui pourrait s’appliquer littéralement à ces approches novatrices, hypnose, musique, que d’aucuns qualifieraient de folies, et leurs promoteurs de fous.
Mais nous n’en sommes sans doute plus à cette étape primaire de la réflexion dans un établissement tel que le votre, ou peut-être pas encore, ce qui constituerait un défi que je serai très encline à relever. Voyez-vous, un stage dans ce domaine au sein de l’hôpital me permettra de développer mes connaissances et mon expérience dans l’accompagnement des patients en musicothérapie, et de m’ouvrir à d’autres domaines d’accompagnement, tout en permettant à l’hôpital de s’ouvrir à plus de domaines thérapeutiques non médicamenteux qui démontrent tous les jours leur efficacité en tant que complémentaires des thérapies médicamenteuses.
La combinaison de mon expérience professionnelle en tant qu’orthophoniste et de ma formation en musicothérapie est une valeur ajoutée qui me permettra de mettre en place des projets thérapeutiques personnalisés qui se basent sur ces deux approches qui, comme vous le savez, sont toutes les deux fondées sur des preuves scientifiques. Les pseudo-sciences n’ont pas leur place dans une candidature sérieuse, vous en conviendrez.
A ce stade de ma lettre, je devrai peut-être essayer de vous convaincre de mes capacités de travail en équipe, de ma rigueur et autres qualités génériques du candidat idéal et idéalisé, mais je crois qu’un stage pratique me permettra de les démontrer de manière beaucoup plus convaincante que n’importe quelle diatribe énumérant des chimères du monde de l’entreprise, que j’éviterai bien évidemment d’inclure dans cette lettre. Il vous suffira de constater que je mets l’humain au centre de mes préoccupations professionnelles pour que tout le reste suive et que la musicothérapie se mette en musique.
Dans l’attente de votre réponse, et pour finir cette lettre sur une note plus classique et moins irrévérencieuse, je reste à votre disposition pour de plus amples informations et vous prie d’agréer mes salutations distinguées, sans me tenir rigueur de ces quelques pointes d’impertinence dont j’ai eu l’outrecuidance de parsemer ma prose, dans le but de piquer votre curiosité et vous éviter ce qui aurait autrement été une bien fade lecture.
Cordialement,
Mélodie Lalangue
A Rita, a Claire, mes complices dans cette entreprise d’irrévérence
I’m in the elevator with a weird colleague I had never seen before. The company had been growing like crazy in the past years, and the days when you could say “I know everyone” are long gone.
Long story short, I get off the elevator on the 6th floor and I think to myself:
Damn! That girl smells like the sixties and looks like shite…
Cold tobacco and wet leather kind of smell. And the looks, well I leave that to your imagination. Don’t get too wild though.
As the elevator door closes, I hear her whistle.
… All the lonely people…Where do they all come from …
OK. Eleanor Rigby, The Beatles, 1966. How odd. How fitting actually. The song could have been about her. I go my way whistling Your song by Elton John as a tribute to her.
You can tell everybody, this is your song …
I know, I am being mean. But hey, what can I say, it is just not my day, and besides, my thoughts are my own to think.
And it is not like she could hear me!
I head to my desk. A message is waiting for me in the chat.
Rabih,
If I smell like the sixties and I look like shite, you’d better be a nostalgic scatophile for I’m here to stay. Just saying.
Eleanor Rigby, COO
It was sent the previous evening.
That would explain the sixties smell.
And back to the main title, it can hardly get worse than sharing the elevator with a telepathic-time-travelling C-level executive. I guess the fab four would agree.
Some humor coming up, don’t take this seriously. Or maybe just a little bit.
Here I go.
Lose the crypto folks, it will soon be dust. Why? Because
Universal War is upon us
People! Universal War is coming up! You could have seen it coming since the sub-prime crisis in 2008. If that was not a wake-up call, then maybe the COVID Pandemic was? Global warming maybe? And now, the conflict in Ukraine? …
Universal War I tell ya!
A war following which no economy will be left standing. Dollars? Nada! Euros? Nada! Sterling? It was already doomed since the Brexit!
Crypto?
Nada!
Useless figures on virtual screens at some ex-central bank or defunct crypto exchange. Toilet paper at most.
The post-war currency candidates
So how will we buy bread in the aftermath of Universal War? Not with Crypto, that’s for sure. Ah! I see you coming! Guns you say? You’ve heard some smart ass saying that’s the most liquid currency in the world and you want to sound smart?
Granted, you can use one to get some bread. I doubt however you will be handing an AK-47 Kalashnikov to the baker, just like that, in exchange for a loaf. You will actually be pointing it at the lad and will leave with it and the bread. That’s no payment. That’s theft.
Armed robbery.
Unless you end up shooting something or someone in the bakery and think that lead is some sort of currency. You would have bought you bread with a bullet, that is if you are careless enough to leave the bullet or its casing behind. Come to think of it further, that is not payment either.
That’s first degree murder.
OK. We’ve established so far that guns are not currency in this new apocalyptic world. What is then? Gold you say? Indeed, gold would still amount to something in these dire times. However, would you be willing to hand the baker a gold coin in exchange for bread?
Hell no! Because “Sorry, no change”!
And you can bet the bloke will have a gun to enforce it.
The new currency
You need some tools. You need a metal grater. A steel file. Only then can you produce the exact amount of gold to pay for your stuff. Gold gratings. Gold dust. Like in the wild west back in the days.
If we take a shortcut, we might even argue that the actual currency will be the file. Gold becomes a proxy, for the real value is in the file itself. It does not even sound like a shortcut come to think of it. To me, it sounds like evidence. It is unescapable.
The new currency will be the steel file. Not gold. And definitely not Crypto.
Folks, let me give you an advice. A head start.
Storm hardware stores and stack up steel files.
You’ll thank me later. If you survive Universal War of course.
Now you might say it does not matter. Why stack up steel files when no one is going to stop you resorting to violence and guns for bread, in the midst of a total collapse of civilization?
In that case, I just hope we are not neighbors. I’ll stick to my steel files, hoping I have enough to grate for my daily bread. Sorry folks, I need to wrap this up. The hardware stores close at 8 around here and I have 7 more to visit.