A Chess Lesson in the Midst of War

Only those who have lived through it really know war, and believe me, having lived through one, it is not the solution to any problem

Photo by Hassan Pasha on Unsplash

1990. February, or maybe March. The last phase of a war which had been raging for 15 years. In the living room, between to whistles of shells, a dad, scissors in hand, was cutting a piece of cardboard into small confetti he would color in red or black.

Thus emerged a king, a bishop, a knight. A pawn. Two pawns. A rook. A game of chess, with the means at hand.

The hard part

That was the easy part. He still had to teach the game to two kids, 7 or 8 years old, and avoid a civil war at the scale of the house, as a game won on one side of the chess board is lost on the other side.

It all depends on the point of view. Black or Red.

Us or Them.

Christian or Muslim, Maronites or Druze, Sunni or Chia. But also, Lebanese Forces, Palestine Liberation Organization, Amal Movement, Hezbollah, Aounists, Marada, Mourabitoun, Israeli Defense Force, Baath, and I am surely forgetting some of the antagonists in this God forsaken conflict.

The conflict

A nameless mayhem which would have lasted more than 15 years. A mayhem which would have cost 150 000 deaths, 100 000 physical disabilities, 250 000 net immigrations and displaced a million people, if we are to use a measurement unit better adapted to this disaster than months and years.

And in the middle of this maelstrom, a dad, a tiny chess board, and two children learning the hard way that a castling is better than a massacre of queens in the vast chess game of life.

I would like to end this short story with a message to those who promote war as a solution to liberate oppressed people.

Hang yourselves somewhere else.

Only those who have lived through it really know war, and believe me, having lived through one, it is not the solution to any problem.


This story was first written in French a while ago. This is the English version, completing the Frenglish loop, to be true to the bio.

I’m Rabih, Lebanese, French, writing in Frenglish and hoping to make a difference.

Let the board sound

Rabih

Une leçon d’échecs

1990, vers février ou mars. La dernière phase d’une guerre qui grondait depuis 15 ans. Dans la salle de séjour, entre deux sifflements d’obus, un papa, une paire de ciseaux à la main, découpait un bout de carton en petits confettis qu’il coloriait ensuite en noir ou en rouge. Ainsi émergèrent un roi, un fou, un cavalier. Un pion. Deux pions. Une tour. Un jeu d’échecs, avec les moyens du bord.

Photo by Hassan Pasha

C’était la partie la plus facile de l’initiative. Encore fallait-il apprendre les règles d’un jeu millénaire à deux enfants de 7 ou 8 ans. Et éviter une guerre civile à l’échelle de l’appartement puisqu’une partie de gagnée est également une partie de perdue de l’autre côté de l’échiquier. Tout dépend du point de vue. Noirs ou Rouges. Eux ou Nous. Chrétiens ou Musulmans, Maronites ou Druzes, Chiites ou Sunnites. Mais aussi Forces Libanaises, OLP, Force de dissuasion Arabe, Amal, Hezbollah, Aounistes, Marada, Mourabitoun, IDF, et j’en passe. Une pagaille sans nom qui aura duré 15 ans et six mois, ou plutôt, qui aura couté 150 000 morts, 100 000 blessés, 250 000 émigrés et un bon petit million de déplacés si l’on utilisait une unité de mesure plus adaptée que les mois et les années à l’ampleur de cette catastrophe.

Et au milieu de ce maelström, un papa, un jeu d’échecs qui tient dans une boite d’allumettes et deux enfants qui apprennent tant bien que mal qu’un roque vaut mieux qu’un massacre de reines dans cette vaste partie d’échecs qu’est la vie.

En conclusion, à tous ceux qui glorifient la guerre, qui font sa promotion, qui en font une solution pour déloger les dictateurs et libérer les peuples opprimés, allez vous faire pendre ailleurs. Ne connait vraiment la guerre que celui ou celle qui l’a vécue, et croyez-moi, pour en avoir vécu une, ce n’est la solution à aucun problème.

A bon entendeur.

Let the board sound

Rabih